Opinions

Oui, les rives des lacs constituent un bien public et doivent être accessibles à tous. Cela peut être comparé à l’accès aux forêts de notre pays, libre depuis plus de cent ans au bénéfice de tout un chacun.
Daniel Rubli, Saint-Légier

Certainement! Mais c’est un vieux problème. Je me souviens que, déjà dans les années 1950, le conseiller d’Etat socialiste Arthur Maret se démenait pour rendre à tous les rives du Léman. C’est sans doute une aberration de laisser aux communes l’application du Plan directeur cantonal. Il est imaginable que les riverains récalcitrants à cette démocratisation des berges sont plutôt des propriétaires aisés, bons contribuables et donc bien vus par les Municipalités.
Daniel Pache, Morges

Oui, car j’aime beaucoup me promener le long du lac et j’ai parfois été fâchée de devoir rebrousser chemin. Entre Genève et Villeneuve, il y a certains tronçons qu’on n’arrive pas à parcourir; il faut retourner sur la route et c’est très désagréable.
Rose-Marie Dériaz, Lausanne

Le Léman appartenant, pour une part, à la France et, pour l’autre, à la Suisse, je ne vois pas pourquoi les nantis auraient le privilège de s’octroyer une partie du lac qui revient aux citoyens de ce pays. Sa beauté doit être accessible au plus grand nombre des ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances. Le bord du lac, c’est mes vacances à moi!
Brigitte Piette, Lausanne

A 100% pour! Incompréhensibles, le laxisme et peut-être même la mauvaise volonté de nos autorités dans l’application de ces lois et règlements votés depuis longtemps par le peuple qui devrait être le souverain dans ce pays! Qu’est-il advenu de notre démocratie?
Ernst Geiser, Blonay

Oui, mais toutes les rives sans exception. Suivons l’exemple de la France, qui ordonne aux Municipalités d’intervenir lors de chaque transaction en bordure de cours d’eau et de la mer. Il y a trop longtemps que nous attendons.
Pierre Schmidtmann, Lucens

Les lacs et leurs rives font partie du patrimoine national. Il est normal que chacun puisse y accéder (à l’exception des réserves affectées à la faune et à la flore). Il est impératif que les citoyens exigent l’application de la loi et la mise en chantier du cheminement riverain, avec interdiction d’ériger des barrières. Mais, jusqu’ici, le canton et les communes ont botté en touche: on aime mieux s’aliéner la sympathie du petit peuple que des grosses fortunes qui s’approprient les rives.
Raymond Joran, Rolle

Les rives doivent être accessibles: il y a une loi du littoral qui doit être la même pour tous. Je ne vois pas pourquoi des gens ayant une grosse fortune devraient pouvoir s’approprier le bord d’un lac, alors que d’autres, moins fortunés et sans notoriété, qui ont construit avec de petites économies des refuges de détente au bord du lac, seraient obligés de les détruire. Il y a là deux poids deux mesures.
Jean-Pierre Guilbert, Chavannes-près-Renens

Oui, bien sûr. A quoi sert le plan directeur vaudois des rives du lac si les communes n’ont aucune obligation? Le canton de Neuchâtel a ouvert au public en 2006 plus de 20 km de rives du lac. En Bretagne ou en Espagne, les sentiers dits «des douaniers» passent devant les murs et les clôtures des propriétés privées. Sans problème. Mais il ne faut pas vouloir créer des chemins bétonnés où les fauteuils roulants doivent pouvoir se croiser… Le perfectionnisme suisse bloque tout.
Xavier Koebe, Maracon

Une lectrice s’est plainte d’avoir été empêchée de pique-niquer au bord de la Venoge, parce que des droits privés ont été réclamés (24 heures du 6 octobre). Ce qu’elle raconte correspond à l’expérience que nous avons faite au même endroit cet été. Les rives des lacs et des cours d’eau doivent être accessibles au public.
Heinz et Helga Pfleghard, Epalinges

Bravo à M. von Wartburg et à l’association Rives publiques. De quel droit, parce que l’on est fortuné, peut-on empêcher l’accès des rives aux promeneurs? Comment une minorité peut-elle empêcher une grande majorité de profiter des berges qui appartiennent à tous? Honte aux Municipalités qui protègent ces nantis!
Michel Oggier, Renens

A l’exception des réserves naturelles (et encore pourrait-on aménager dans ces zones un cheminement sans place d’arrêt), les rives doivent être accessibles aux promeneurs, sans la moindre entrave. La législation fédérale va dans ce sens, la législation vaudoise aussi. Il est intolérable que dans certaines communes lémaniques, un pourcentage infime de la population confisque le bord du lac sans respect de la législation et contre l’intérêt général.
Michel Panchaud, La Tour-de-Peilz

Oui, absolument. Les communes ayant beaucoup de difficulté à faire appliquer la loi, c’est au canton de (re)prendre ses responsabilités.
André Jaccoud, Yverdon-les-Bains

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